Chaque année l’établissement accueille de plus en plus de jeunes venus de l’étranger et ne parlant pas ou peu la langue française. Certains d’entre eux ne sont même jamais allés à l’école. Aussi, pour ces apprentis, toutes les épreuves écrites et orales, représentent un énorme handicap au moment de l’examen
“Certains échouent à l’examen alors qu’ils sont excellents dans l’exercice de leur métier” se désespère une professeure de français qui fait désormais partie de la nouvelle équipe d’enseignants FLE (français langue étrangère).
Pour cette première “promo”, un cursus spécifique a été mis en place. Les apprentis passent un contrat de trois ans avec leur employeur et préparent ainsi leur CAP sur trois et non deux ans. Pendant la première année, les jeunes viennent au CFA un jour et demi par semaine, toutes les semaines. Ils étudient de façon ludique et pragmatique le français, la citoyenneté, la vie en France… à l’écrit et à l’oral. Les autres jours de la semaine, ils sont chez leur employeur à apprendre le métier qu’ils ont choisi.
Pour cette année 2021-2022, ils sont au nombre de sept apprentis. Certains sont en carrosserie, d’autres et boulangerie ou en pâtisserie. Trois enseignants se sont portés volontaires et se sont lancés dans l’expérience : Gérard Usaï, Laurianne Perbost et Nathalie Challand. “C’est un plaisir de travailler avec ces jeunes qui ont une volonté incroyable et une envie d’apprendre étonnante” affirment-ils, tous convaincus qu’une chance qui leur est offerte avec cette classe de FLE.
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